Grégory Meurant: Pourquoi je rejoins la grève de la faim en soutien des réfugiés afghans

Lettre à la presse de Grégory Meurant (Comité de soutien des réfugiés afghans)

A l'heure actuelle, la dégradation toujours progressive de la situation en Afghanistan n’est contestée par aucun analyste. Depuis bientôt trois mois, j’accompagne le collectif afghan dans son combat pour la dignité. Ensemble, nous avons été confrontés à plusieurs formes de violence. Une violence institutionnelle, par le refus d’octroyer un titre de séjour à des personnes civiles qui fuient un pays investi par l’armée belge et par la déportation de ces gens sans autorisation du gouvernement afghan. Une violence politique, par les tentatives, parfois réussies, de déportation d’afghans privés de titre de séjour et arrêtés le jour d’une manifestation politique. Une violence policière, par les morsures de chiens tenus sans muselière, par les charges multiples de la police, piétinant, gazant et matraquant des hommes, femmes et enfants.

Il y a une semaine, deux personnes faisaient le choix d’entamer une grève de la faim pour interpeller les autorités politiques des tendances franchement inquiétantes qui ont été révélées sur le terrain. Aujourd’hui, à la veille de l’hiver et des congés parlementaires, je choisis de les rejoindre. Pour cela, je vous invite à une conférence de presse vendredi 29/11 à 15h à l’église du Béguinage.

Dans le contexte politique actuel, aucun membre des partis politiques de la majorité ne semble avoir le courage de s'opposer à la montée dans les sondages de la Secrétaire d’État à l'asile et à la migration, tant qu'elle fait de l'ombre au nationalisme flamand. Or, la condition afghane en Belgique ne correspond ni à l'idéal socialiste, ni à l'humanisme libéral, ni à la compassion chrétienne. Elle est une responsabilité collective.

A ces piliers et à l'ensemble du gouvernement, mon message est le suivant : il n’y a rien à attendre d’une société qui laisse se poursuivre ces différentes formes de violence pour se caler sur une stratégie de calendrier électoral.

Dans ce contexte, j’ai décidé de me joindre aux revendications des grévistes, qui sont :

- Une enquête parlementaire sur la mort d’Aref pour déterminer la responsabilité de la Belgique dans celle-ci. Aref était un afghan privé de titre de séjour. Il a introduit 4 demandes d’asile qui ont été refusé sous prétexte qu’il n’était pas en danger. Aref a accepté un retour volontaire en Afghanistan et il en est mort, tué par les talibans qu’il craignait !

- Un audit indépendant de la police de 1000 Bruxelles sur les violences policières. En effet, ces derniers temps, nous avons été témoin de plusieurs manifestations réprimées avec violence, dont celles des afghans.

- Un moratoire sur les expulsions des afghans. L’Afghanistan est un pays en guerre où l’armée belge est engagée. Même le ministère des affaires étrangères déconseille aux belges de partir en Afghanistan.

- Un statut légal qui permet une vie digne et humaine. Avec le moratoire, les afghans devront rester en Belgique. Donc ils doivent avoir des droits humains comme cela se fait dans d’autres pays.

Grégory MEURANT (0495/72.35.68)

Comments

[humanité]

Cher Grégory,

Je t'ai rencontré en septembre et tu m'as aidé à soutenir un afghan d'une trentaine d'années en état de choc.. tu m'as accompagnée pour aller chercher mon véhicule afin de le reconduire à la rue du trône, entre-temps, tes amis veillaient sur lui et ont fait appel au 101, n'ayant pas de papier et des paramètres vitaux corrects, il n'a pas été hospitalisé, ensuite nous avons compris qu'il avait simplement besoin d'un puff de duovent pour l'aider à se soigner et qu'il était porteur de la tuberculose...Ce jour là, j'ai été heureuse de voir arriver des jeunes gens pour soutenir la cause des afghans. Aujourd'hui, le choix que tu fais de te mettre en grève de la faim, force le respect, Je suis de tout cœur avec toi et avec les deux autres grévistes de la faim. Merci d'allumer les consciences et d'être des veilleurs car notre société occidentale est devenue froide et inhumaine. Tu as fait connaissance des afghans et de cette force inébranlable et tranquille qui les animent. Maman de cœur de l'un des leurs, je te remercie ainsi que les autres grévistes d'avoir pris le relais et de lutter pour qu'ils obtiennent un titre de séjour, sache que la voie que tu as entrepris avec des compagnons est ardue mais à la fois enrichissante car rencontrer l'âme afghane et s'y joindre change notre vision du monde et invite à l'humilité. Avec vous et de tout cœur...

[un coeur fendu]

bon courage,

merci de me mettre en face de ce choix extrème , choix fait puisque la société ne s'indigne plus, ne se révolte plus ,et est tout à fait capable de se goinfrer durant les fêtes de fin d'année et de se saouler pour oublier ces laissés pour compte qq part sur le sol d'une église pas chauffée de la capitale belge,

et c'est bien pour cela que les politiques de ce pays, ni les médias, ni les

intellectuels de ce royaume prennent faits et causes pour mettre une fin à cette situation barbare,

j'imagine que si une centaine de belges, ...dont des profs d'universités, des prêtres, des médecins,ds thérapeutes de tous poils, des écrivains, des leaders syndicalistes, des assistants sociaux, des éduques,etc,etc, eh oui, messieurs,dames, n'êtes vous pas des représentants d'une certaine éthique,? ..., même une cinquantaine se joindrait à cette grève de la faim, les ELUES que malheureusement vous avez choisi, ou laisser choisir commenceraient à remuer dans leurs écuries,,,,

j'aimerais avoir la force de vous rejoindre.......

mais je ne sais pas si mon petit corps me le permet

si mon mental aussi ne s'y oppose pas....





je vous envoie tout mon respect

et beaucoup, beaucoup de courag



un coeur fendu



texte corrigé de ses fautes d'orthographes....?

[un coeur fendu]

bon courage,

merci de me mettre en face de ce choix extrème , choix fait puisque la société ne s'indigne plus, ne se révolte plus ,et est tout à fait capable de se goinfrer durant les fêtes de fin d'année et de se saouler pour oublier ces laissés pour compte qq part sur le sol d'une église pas chauffée de la capitale belge,

et c'est bien pour cela que les politiques de ce pays, ni les médias, ni les

intellectuels de ce royaume prennent faits et causes pour mettre une fin à cette situation barbare,

j'imagine que si une centaine de belges, dont des profs d'universités, des prêtres, des médecins,ds thérapeutes de tous poils, des écrivains, des leaders syndicalistes, des assistants sociaux, des éducs,etc,etc, eh oui, messieurs, n'êtes vous pas des représentant d'une certaine ethique, même une cinquantaine se joindrait à cette grève de la faim, les lu-e-s que malheureusement vous avez choisi, commencerait à remuer dans leurs écuries,,,,

j'aimerais avoir la force de vous rejoindre.......

mais je ne sais pas si mon corps pourrait tenir un petit temps,...



je vous envoie tout mon respect

et beaucoup , beaucoup de courage

un coeur fendu

[un coeur fendu]

bon courage,

merci de me mettre en face de ce choix extrème , choix fait puisque la société ne s'indigne plus, ne se révolte plus ,et est tout à fait capable de se goinfrer durant les fêtes de fin d'année et de se saouler pour oublier ces laissés pour compte qq part sur le sol d'une église pas chauffée de la capitale belge,

et c'est bien pour cela que les politiques de ce pays, ni les médias, ni les

intellectuels de ce royaume prennent faits et causes pour mettre une fin à cette situation barbare,

j'imagine que si une centaine de belges, dont des profs d'universités, des prêtres, des médecins,ds thérapeutes de tous poils, des écrivains, des leaders syndicalistes, des assistants sociaux, des éducs,etc,etc, eh oui, messieurs, n'êtes vous pas des représentant d'une certaine ethique, même une cinquantaine se joindrait à cette grève de la faim, les lu-e-s que malheureusement vous avez choisi, commencerait à remuer dans leurs écuries,,,,

j'aimerais avoir la force de vous rejoindre.......

mais je ne sais pas si mon corps pourrait tenir un petit temps,...



je vous envoie tout mon respect

et beaucoup , beaucoup de courage

un coeur fendu

[Pierre Guerrini]

Moi ce soir je mangerai, sans sourciller, je fouaillerai nerveusement de mon groin agité pas mal déboussolé et vindicatif, dans fange tourbeuse de ma pitance en la retournant sans cesse dans mon écuelle.

Et je sais que j'y découvrirai des pépites. Je n'ai pas prétention à connaitre les secrets des alchimistes. Je me ferai sorcier parce que sorcier des mots je suis. L'écrit, c'est l'énergie, disent les tibétains. Qui ont, eux-aussi, fort à faire.

Je transmuerai la nourriture de vous ne prenez pas en un monceau d'amoncellements de mots qui leur dévaleront sur la gueule, en une mitraille hivernale et drue qui les fauchera, et les couchera sur le parvis de leur ignominie sans pareille, j'en ferai un chapelet, parce que je suis très croyant en la force dernière des motivations extrêmes, j'en ferai un chapelet de grenades dégoupillées, pour qu'elles aillent leur exploser à la gueule d'encensoir de tous ces salauds qui outrepassent tellement les droits que leur statut d'élu leur accorde qu'ils en sont même sur le point de s'octroyer le droit suprême de dire à qui-bon-leur-semble, quoi faire de sa vie, et où, faire de sa vie, et de la vie des siens ... Nous, sorciers ...! disait un grand philosophe contemporain ... Moi, sorcier, suis avec vous ...