Action sourprise au 127bis !

Ce mardi après-midi au parlement fédéral, la commission de l’intérieur a décidé d’envoyer les sénateurs francophones et flamands au centre fermé 127bis. Nous avons pris nos calicots et geulophone et nous sommes allés également pour leur dire deux, trois choses sur la politique d’immigration belge.

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Une fois arrivés devant le centre fermé nous avons salué les détenus, lesquels étaient à l’extérieur des cellules, avec des cris, des appels au soutien et des

« LIBEREZ TOUS LES SANS PAPIERS » !!!

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Pendant la visite des politiciens dans cet endroit sinistre, face cachée de la « démocratie belge », on a pu parler avec les détenus, on leur a donné le numéro des permanences du collectif pour toutes les questions nécessaires à leur libération : tentatives d’expulsion à l’aéroport de Zaventem, trouver un avocat, des médecins pour ceux qui sont malades, des cartes téléphoniques, etc.

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A la sortie des politiciens des journalistes (et nous-mêmes) les ont questionné sur leur comportement dans cette zone de non droit, sur l’enfermement des familles, enfants et la perpétuité des centres fermés dans les programmes du gouvernement.

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Nous avons eu une discussion très « intelligente et constructive » avec le représentant du parti d’extrême droite flamand Vlaams Belang !!

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En dernier lieu le porte parole de l’Office des Etrangers, Dominique Ernould, est sortie suite à nos invitations répétées à la discussion. Une fois les fonctionnaires du ministère de l’intérieur prêts à nous parler, nous leur avons demandé la libération des sans papiers arrêtés devant l’office des étrangers et un moratoire pour arrêter les expulsions. A la question concernant le décès de Mr Folefack, elle nous a répondu que « Mr Folefack s’était donné la mort à cause d’un chagrin d’amour » !!! Mais certainement pas à cause des coups qu’il a reçus lors de la tentative d’expulsion par la police fédérale, ni de l’énorme pression psychologique et physique utilisée dans les centres fermés pour mater toute résistance aux déportations !

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Comments

[Micheline]

Je suis belge et brésilienne. Se sont mes 2 pays. Je ne peux en choisir aucun mais ici en Belgique j'ai déjà été confronté plusieurs voir au désarroi d'amis qui sont rapatriés simplement parce qu'ils tentent leur chance ds un pays qui n'est pas le leur. Cele me touche de près car ayant des amis brésiliens, je me sens concerné et coupable de voir mon pays, la Belgique, les traité comme des criminels..J'en suis vraiment désolée et j'ai honte pour mon pays

[WillY COLETTE]

Notre passé dans la Résistance, les prisons, les camps de concentration nazis, ne pouvait imaginer ce qui se passerait chez nous en Belgique plus de soixante ans après la Libération, envers des hommes, des femmes et des enfants dont le seul "crime" est d'être des ETRANGERS en situation de détresse réfugiés sur notre territoire dit démocratique. Honte au Roi, à son Gouvernement et à tous ces politiciens qui, d'une manière ou l'autre, quoi qu'ils en disent, se font complices de ce déni d'Humanité! La désobéissance civile à tous niveaux devient un devoir intangible de Résistance non-violente. Le seul honneur qui peut encore subsister pour Espérer.
Willy COLETTE, Croix du Prisonnier Politique 40-45 avec deux étoiles. "Mémoire & Vigilance"; Namur le 3 septembre 2008.