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CRER - Collectif contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation
CRER - Collectif contre les Rafles, les Expulsions                 et pour la Régularisation
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10 novembre 2006

Iraniens

Suite des Iraniens - Le règne de l’arbitraire :

Toutes les caméras étaient fixées devant le palais de justice, pendant ce temps ….

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Mercredi 8 novembre, il est 9h45, deux iraniens sont sur la grue du chantier en face du palais de justice de Bruxelles, la police d’intervention spéciale, des snipers,  le chef de la police de Bruxelles Capitale, Freddy Thielemans (bourgmestre de Bruxelles) Rosemont (directeur de l’office des étrangers) sont devant l’église des minimes où 12 iraniens se sont aspergés d’essence et ayant décidés de ne pas sortir de l’église des minimes tant qu’il n’y aurait pas de décision positive pour eux.

Deux iraniens et moi-même (belge, assistante sociale, membre de la CRER ), étions devant l’église, nous téléphonions, le chef de la police nous a fait arrêter parce que et je cite « nous ne savons pas avec qui vous parlé » leur crainte que l’on prévienne les occupants de l’église de l’assaut imminent.

Nous avons été menottés et mis dans un combi, puis dans un car de la police, les menottes (en plastique) étaient tellement serrés que le sang ne circulaient plus, le policier à du trouver une pince pour les détachés. Mais d’où nous étions, nous pouvions voir, ce qui se passait et surtout entendre les messages entre les différentes équipes de police.

C’est comme cela que nous avons appris, que deux iraniens se sont ouverts les veines, que les médecins ont pu intervenir et que profitant de cela l’assaut à été donné.

Les occupants ont étés délogés en chaussette, sans manteau, sans rien sur eux, l’un d’eux à été tenu par 3 policiers de la brigade spéciale (CPC) et il a fait une crise d’épilepsie. Ensuite, le médecin est monté dans le car où nous étions, il a demandé à pouvoir soigné les blessés, l’un d’entre eux avait de l’essence sur les yeux, cela a été refusé par la police.

Conduit au poste, chacun d’entre nous a été fouillé, mis à nu, puis écroué dans des cahots de 2m sur 1m, mon cachot étant en face des vestiaires et la trappe n’étant pas fermée, j’ai pu entendre et voir que deux des iraniens, après que la police ait eu un contact avec l’office des étrangers, ont eu un avis de quitter le territoire et seraient mis dans un avion pour 18h. Les autres ont été entendus un par un, avec un interprète, et il leurs a été dis qu’ils ne seraient pas envoyés en Iran, mais qu’ils devaient passer la nuit en détention.

Je précise que je suis restée 10 h dans un cachot  en plus de mes 2h d’arrestation, et que personne ne ma demandé ce que je faisais là, ni pourquoi j’avais été arrêtée, donc aucune déposition n’a été prise, aucun PV dressé, de plus le gardien qui m’a libérée à 21h28, (si la libération avait lieu à 21h31 cela devait être justifié) ma conseillé de porter plainte au comité P, pour arrestation et détention abusive. Et c’est un flic qui le dit.

Betul (Crer)

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